Le GBP/USD est dans une phase d’incertitude depuis la fin de l’année 2023, où il a atteint un sommet à 1.28242. Depuis lors, la paire oscille entre 1.25 et 1.27, sans direction claire. Mais cette situation pourrait changer avec les événements économiques prévus cette semaine, qui pourraient avoir un impact significatif sur le taux de change.
(IPC) aux États-Unis
Vous vous demandez peut-être comment l’économie américaine se porte en ce début d’année 2024. Eh bien, il y a une bonne nouvelle : l’inflation a ralenti ! Selon les dernières données du Bureau of Labor Statistics des États-Unis, le taux d’inflation annuel n’était que de 2,9 % en janvier, le plus bas depuis près de trois ans. C’est une nette amélioration par rapport au pic de 9,1 % atteint en juin 2022, qui avait fait craindre une spirale inflationniste. Qu’est-ce qui explique cette baisse ? Tout d’abord, les prix de l’énergie ont diminué, grâce à une offre plus abondante et à une demande plus faible.
Ensuite, les effets de la pandémie se sont estompés, réduisant les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et les pénuries de certains biens. Enfin, la politique monétaire de la Réserve fédérale a contribué à stabiliser les attentes d’inflation et à soutenir la croissance. Bien sûr, il ne faut pas crier victoire trop vite. L’inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils comme l’énergie et l’alimentation, reste élevée à 3,7 % en janvier. Cela signifie que les pressions inflationnistes persistent dans certains secteurs, comme le logement, la santé ou l’éducation. De plus, le taux d’inflation mensuel est resté positif à 0,2 % en janvier, ce qui indique que les prix continuent d’augmenter à un rythme modéré.
(IPC) au Royaume-Uni
Selon les données officielles, le taux d’inflation annuel a atteint 4 % en décembre 2023, soit le plus haut niveau depuis dix mois. Quelles sont les causes de cette hausse et quelles sont ses conséquences pour les consommateurs britanniques ?
Tout d’abord, il faut savoir que l’inflation mesure la variation des prix à la consommation sur une période donnée. Plus l’inflation est élevée, plus le pouvoir d’achat des ménages diminue. L’inflation est influencée par plusieurs facteurs, tels que la demande, l’offre, les coûts de production, les taxes, etc.
En décembre 2023, l’inflation au Royaume-Uni a été principalement tirée par la hausse des prix de l’alcool et du tabac, qui ont augmenté de 12,9 % sur un an. Cette augmentation s’explique par la hausse des taxes sur le tabac et par la forte demande de ces produits pendant les fêtes de fin d’année. Un autre secteur qui a contribué à l’inflation est celui des loisirs et de la culture, qui a enregistré une hausse de 5,7 % des prix. Cette hausse est due à la popularité des DVD, des logiciels informatiques, des consoles de jeux, des équipements sportifs, des jouets et des forfaits vacances, qui sont souvent offerts comme cadeaux.
D’autres catégories de produits ont également connu une inflation plus élevée que la moyenne, comme l’habillement et les chaussures, les meubles et équipements ménagers et la communication. En revanche, certains secteurs ont connu une inflation plus faible ou négative, comme l’alimentation et les boissons non alcoolisées, la santé, les restaurants et hôtels et les transports.
Quelles sont les conséquences de cette inflation pour les consommateurs britanniques ? Eh bien, cela signifie qu’ils doivent dépenser plus pour acheter les mêmes biens et services qu’avant. Cela réduit leur pouvoir d’achat et leur niveau de vie. Cela peut aussi avoir un impact sur leur épargne et leur endettement. Par ailleurs, une inflation élevée peut entraîner une hausse des taux d’intérêt de la part de la Banque d’Angleterre, qui cherche à maintenir la stabilité des prix. Cela peut rendre le crédit plus cher et freiner la croissance économique.
En effet, l’inflation sera au centre de l’attention des marchés, avec la publication des indices des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis et au Royaume-Uni, respectivement mardi et mercredi. Ces données sont cruciales pour évaluer les perspectives de politique monétaire des deux banques centrales, la Fed et la BoE, qui ont toutes deux adopté une posture prudente face à la montée des pressions inflationnistes.
Par ailleurs, le rapport sur l’emploi au Royaume-Uni sera également publié mardi, avec un focus sur l’évolution des salaires, qui sont un autre indicateur de l’inflation. Le discours du gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, lundi, pourrait également donner des indices sur la position de l’institution face à la situation économique.
D’un point de vue technique,
le GBP/USD présente des signes de faiblesse sur le graphique en 4 heures. Le RSI montre une perte de dynamisme, le prix évolue en dessous de la moyenne mobile à 50 périodes, et il vient de buter sur une ancienne zone de support devenue résistance autour de 1.26469. Si cette résistance n’est pas franchie, le GBP/USD pourrait entamer une nouvelle phase de baisse, avec comme objectifs potentiels 1.25 et 1.24. Une cassure sous 1.24 confirmerait un changement de tendance à la baisse, avec un risque de chute jusqu’à 1.20600.
