L’EURNZD a connu une hausse significative de 5,30% depuis le 13 juin, une période marquée par des attentes croissantes d’une politique monétaire plus accommodante de la part de la Banque centrale européenne (BCE). Ces attentes ont été alimentées par la publication de données PMI décevantes pour la zone euro, notamment pour des économies clés telles que l’Allemagne et la France, suggérant que la BCE pourrait procéder à deux baisses de taux d’intérêt cette année.
Les traders, anticipant cette éventualité, ont augmenté leurs paris sur deux baisses supplémentaires des taux par la BCE, avec une probabilité passant de moins de 80% à 90% après la publication des données PMI. Cette spéculation a été renforcée par la décision de la BCE de maintenir ses taux d’intérêt inchangés la semaine dernière, une décision conforme aux attentes du marché. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a laissé entendre que la décision de septembre restait “grande ouverte”, ce qui a probablement contribué à l’incertitude et à la volatilité sur les marchés financiers.
La politique monétaire de la BCE est un facteur déterminant pour les mouvements de l’EURNZD, car les taux d’intérêt influencent directement les flux de capitaux et les évaluations des devises. Une baisse des taux d’intérêt tend généralement à affaiblir la devise concernée, car elle réduit le rendement des actifs libellés dans cette monnaie, rendant ainsi les investissements moins attrayants pour les investisseurs étrangers. Inversement, une hausse des taux peut renforcer une devise en augmentant le rendement des investissements dans cette monnaie.
Dans ce contexte, les investisseurs et les traders doivent rester attentifs aux annonces de la BCE et aux indicateurs économiques clés de la zone euro, qui peuvent fournir des indices sur la direction future de la politique monétaire. Les décisions de la BCE ont non seulement un impact sur les marchés des changes, mais aussi sur l’économie globale de la zone euro, affectant les entreprises et les consommateurs à travers le continent.
